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An diwyezhegezh abred er skol

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MERMET Michel An diwyezhegezh abred er skol. Queven: Skoliuz; 2014.

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Perag e vehe ken pouezuz lakaad ar vugale da zeskiñ meur a yezh a-vihanig ? Klasket hon eus lakaad war-wel an dober a zeskiñ yezhoù liessort en ur bed lec’h m’ema an eskemmoù hag an darempredoù etre an dud é kreskaad, war dachenn an oberiantizoù kement ag àr heni ar gouiziegezhioù. Abalamour d’ar lusk-dilusk geografieg ha da bouez ar mediaoù, e sant muioc’h-mui ar gevredigezh an dober a zeskiñ ouzhpenn ur yezh. Ur c’henarroud difer zo rekiz evid lakaad ar vugale da voud barreg war an deskiñ yezhoù, evid ma vint gouest diwezhatoc’h da respont douzh doberoù ar bed. (Skritur ABC)

Résumé de l’étude publiée dans cet ouvrage
Cadre méthodologique
Pour mener à bien cette étude, nous avons choisi
d’être le plus proche possible de la vie quotidienne d’une
classe bilingue de maternelle. Les observations ont été
menées, à Pluvigner, en pays vannetais, tout au long de
l’année scolaire 2002-2003, d’octobre à juin.
Le système d’apprentissage des élèves repose sur un
enseignement bilingue qui a pour base la parité horaire
entre les deux langues. Vingt élèves ont été observés. Au 30
juin, à la fin de l’étude, le plus jeune élève est âgé de 2 ans
et dix mois (PS1 – première année de petite section), le plus
âgé de quatre ans et cinq mois (PS2 – deuxième année de
petite section).
Notre premier travail a consisté à recueillir un corpus
de paroles bilingues en vue d’analyser les échanges en
breton.
L’analyse descriptive de la parole bilingue en termes
statistiques souligne une dispersion importante des énoncés
recueillis selon les élèves et leur niveau d’âge. Il convient
donc d’affiner l’examen préliminaire des données à partir de
l’analyse de variables didactiques précises.


Précocité et exposition à la langue
Précocité

Nous avons tenté de cerner les profils d’élèves
possibles selon le type de scolarisation entre 2 et 4 ans.
Nous avons ainsi identifié près de six parcours scolaires
différents en retenant le moment où l’élève est en contact
avec la langue bretonne.
En regroupant ces différents parcours scolaires nous
avons mis en évidence l’importance d’un facteur de
précocité lié à l’âge d’apprentissage du breton à l’école.
Le facteur précocité est défini ainsi : l’apprentissage
est considéré comme précoce lorsque l’élève est scolarisé en
classe bilingue dès la première année de petite section.
L’apprentissage est considéré comme tardif lorsque l’élève
débute initialement sa scolarité en français puis en breton
ou seulement à partir de la deuxième année de petite
section.
Ainsi, au cours de la deuxième année de petite section,
les élèves ayant suivi un apprentissage précoce produisent
un plus grand nombre d’énoncés en breton que les élèves
ayant débuté plus tardivement l’apprentissage du breton.
Autrement dit, les élèves les plus performants sont ceux
ayant commencé très tôt l’apprentissage du breton.


Exposition à la langue
Nous avons également mis en évidence un aspect
intensif dans l’apprentissage du breton en constatant que
certains élèves ne suivent pas les contenus pédagogiques
toute la journée. Certains élèves sont présents uniquement à
l’école le matin et absents l’après-midi alors que d’autres
suivent une journée complète.
Dans le cas où l’organisation pédagogique répartit les
trois heures “effectives” d’apprentissage du breton sur une
journée entière – et non pas sur une demi-journée avec trois
heures “potentielles” de breton – on peut considérer que les
élèves présents en classe bilingue uniquement le matin
suivent un apprentissage peu intensif en breton. Au
contraire, les élèves présents en classe bilingue le matin et
l’après-midi suivent un apprentissage intensif lorsque les
trois heures de breton sont réparties sur toute une journée.
Ce type d’organisation pédagogique a été factorisé
sous la forme d’un facteur “exposition” à la langue
bretonne, à deux modalités, soit une exposition faible et une
exposition forte.
L’analyse des résultats montre une grande différence
entre les élèves de PS2 fortement exposés à l’apprentissage
du breton et les élèves qui suivent un apprentissage peu
intense. Ainsi, plus le contact avec la langue bretonne au
cours d’une journée est intense plus les élèves sont capables
de produire un grand nombre d’énoncés en breton.
Si l’on tient compte de l’interaction entre les facteurs
de précocité et d’exposition, on remarque que le poids
attribué à l’exposition est plus important que celui induit par
la précocité. Les élèves seraient plus sensibles à une
organisation pédagogique favorisant le contact à la langue
bretonne tout au long de la journée. Il serait donc plus
profitable d’insister sur la quantité d’heures d’enseignement
en breton au cours d’une journée plutôt que sur l’âge de
démarrage de l’apprentissage.


Analyse de la situation didactique
L’analyse de la situation didactique pour les élèves de
petite section de maternelle a permis de mettre au jour deux
types de situations relatives aux temps éducatifs et aux
activités pédagogiques.
Un premier profil concerne les élèves qui ont tendance
à s’appuyer sur les activités dites “éducatives” pour mettre
en place les tous premiers temps d’acquisition de la langue
bretonne. Ce profil concerne :
• les élèves âgés de 2 à 3 ans (PS1),
• les élèves qui commencent l’apprentissage du
breton en cours de deuxième année de petite
section,
• les élèves les moins exposés à la langue bretonne
quant à l’organisation pédagogique.
Un deuxième profil correspond aux élèves capables de
produire un grand nombre d’énoncés lors des activités
pédagogiques. Il s’agit d’élèves :
• âgés de plus de 3 ans (PS2),
• ayant commencé de façon précoce l’apprentissage
du breton,
• confrontés à une organisation pédagogique
favorable à une forte exposition à la langue
bretonne.

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